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  Hic habitat felicitas  

 
 
   
Singulière inscription que l’on trouve sur la porte de certaines maisons à Pompéi :
Hic habitat felicitas.
« Singulière inscription que l’on trouve sur la porte de certaines maisons à Pompéi : Hic habitat felicitas. Se figure-t-on une femme honnête habitant Pompéi, et lisant tous les jours cette inscription quand elle passe dans la rue ? La pudeur, cette mère l’amour, est un des fruits du christianisme. Les louanges exagérées de l’état de virginité furent une des folies des premiers pamphlétaires chrétiens ; ils sentaient bien que ce qui fait la force d’un amour ou d’un culte, ce sont les sacrifices qu’il impose. Mais, par l’effet de leurs discours, une vierge chrétienne eut un genre de vie indépendant et libre ; elle put traiter de pair avec l’homme qui la sollicitait au mariage ; et l’émancipation des femmes fut accomplie. »
 
 
 
   
Il se trouve une pierre où est sculpté un fascinus grossier que le statuaire a entouré de ces mots : Hic habitat felicitas .
(Ici réside le bonheur.)
« Le désir fascine. Le fascinus est le mot romain pour dire le phallos. Il se trouve une pierre où est sculpté un fascinus grossier que le statuaire a entouré de ces mots : Hic habitat felicitas (Ici réside le bonheur). Toutes ces têtes épouvantées de la villa des Mystères – qu’on aurait été mieux inspiré d’appeler la villa du Fascinant, ou encore la chambre fascinante – convergent vers le fascinus dissimulé sous le voile dans son van. »
 
 
 
   
 
 
   
 
 
   
 
 
   
 
 
   
 
 
   
 
 
   


   
Stendhal (1783-1842), Promenades dans Rome (1829), 21 juin 1828 ; Gallimard, « Pléiade » : Voyages en Italie, 1973, p. 889.
   
P. Quignard, Le sexe et l’effroi, chap. ii : « Le fascinus » ; Gallimard, « Folio », 1994, p. 74.
   
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