|
|
|
« Les anciens ne connurent
pas les droits de l’homme. La liberté fut pour
eux un héritage comme la fortune. Dans les républiques italiennes la liberté
fut souvent la propriété d’un certain nombre de familles. Tout le reste
fut esclave, mais ce reste
maniait le couteau et sut se faire respecter. Les mœurs s’adoucirent après
la chute de Florence en 1530, le couteau tomba des mains, l’esclavage parut, et à la suite ses compagnes fidèles :
l’avilissement et la bêtise. Il y a un beau livre à faire : l’éloge
de l’assassinat. Il précède toute convention humaine, toute justice. Quand
la justice n’est plus que l’arme du plus
fort, qu’une dérision cruelle, l’homme rentre dans l’état de nature, l’assassinat
redevient un droit. » |