Dernière édition MMIV Dé 21 - Minuit |
En anglais, on dit : to do bird, pour « faire l’oiseau », en cage, non au grand air autant dire l’air libre. On traduit par « faire de la taule ». | |||
Les oiseaux en cage me font tout autant pitié que les peuples en esclavage… |
« Les oiseaux en cage me font tout autant pitié que les peuples en esclavage. De toute la politique, il n’y a qu’une chose que je comprenne, c’est l’émeute. Fataliste comme un Turc, je crois que tout ce que nous pouvons faire pour le progrès de l’humanité ou rien, c’est absolument la même chose. Quant à ce progrès, j’ai l’entendement obtus pour les idées peu claires. Tout ce qui appartient à ce langage m’assomme démesurément. » | ||
Je tourne dans la cage des méridiens comme un écureuil dans la sienne... |
« J’ai soif Nom de Dieu De nom de Dieu De nom de Dieu Je voudrais lire la Feuille d’Avis de Neuchâtel ou le Courrier de Pampelune Au milieu de l’Atlantique on n’est pas plus à l’aise que dans une salle de rédaction Je tourne dans la cage des méridiens comme un écureuil dans la sienne » |
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La tristesse digne des lions en cage. |
« J’adore la tristesse digne des lions en cage, des tigres, des grands singes, des chats, des panthères ; je hais les animaux gais, les ouistitis, les caniches, les fox, les moineaux, etc., l’œil gai, la queue frétillante du parasite, avide d’un bon repas. » | ||
Attention au lion en cage. |
« Ceux qui regardent souffrir le lion dans sa cage pourrissent dans la mémoire du lion. » | ||
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G. Flaubert (1821-1880), Lettre, à Louise Colet, [Croisset, 6 ou 7 août 1846] ; Gallimard, « Pléiade » : Correspondance, t. i, 1973, p. 278. | |
B. Cendrars (1887-1961), Du monde entier au cœur du monde (1947), « Le Panama ou les aventures de mes sept oncles », Paris et sa banlieue, juin 1913-juin 1914 ; Denoël : œuvres complètes, t. i, 1963, p. 38. | |
P. Morand (1888-1976), Journal inutile, 13 octobre 1974 ; Gallimard, « Les cahiers de la n.r.f. », t. ii, 2001, p. 347. | |
R. Char (1907-1988), les Matinaux (1947-1949), « Joue et dors… », “Centon” ; Gallimard, « Pléiade » : Œuvres complètes, 1983, p. 322. | |