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« Au regard de la loi, la détention peut
bien être privation de liberté. L’emprisonnement qui l’assure a toujours
comporté un projet technique. Le passage des supplices, avec leurs rituels
éclatants, leur art mêlé de la cérémonie de la souffrance, à des peines
de prisons enfouies dans des architectures massives et gardées par le
secret des administrations, n’est pas le passage à une pénalité indifférenciée,
abstraite et confuse ; c’est le passage d’un art de punir à un autre,
non moins savant que lui. Mutation technique. De ce passage, un symptôme
et un résumé : le remplacement, en 1837, de la chaîne des forçats
par la voiture cellulaire. » |