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« Histoire
universelle de l’infamie, c’est le titre d’un de ses premiers
recueils d’essais, qui contiennent d’ailleurs à peu près autant de personnages
héroïques, ou seulement aussi singuliers, qu’infâmes, sans compter quelques
essais qui s’écartent des uns et des autres. Peut-être les deux poids
s’équilibrent-ils pour lui dans on ne sait quelle balance, ou peut-être,
plutôt, l’infamie est-elle sentie comme un vertigineux nadir, après lequel
il n’y a plus rien, et où l’on n’est plus rien. Ni encombré par l’admiration,
ni déconcerté par l’insulte – qui d’ordinaire rate son but, car la motivation
profonde de toute infamie est secrète –, l’infâme véritable (pour peu
qu’existe ce personnage à peu près aussi mythique que le héros pur) est
au-dessus des fluctuations du sort. » |
