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« Le problème de la liberté
se pose pour moi essentiellement par rapport aux langages, en mettant
l’expression au pluriel. C’est-à-dire que, très vite, je sens certains
langages particuliers comme des prisons, à partir du moment où ils me
donnent la sensation d’être un tissu très compact, peuplé de stéréotypes.
À ce moment-là, j’éprouve un désir intense de liberté par rapport à tel
de ces langages, et si j’ai participé à sa constitution, alors je le fuis,
je m’écarte, je donne une secousse et j’essaie d’en trouver un autre.
Ce n’est pas par rapport à moi-même, ce n’est pas par rapport aux autres,
ce n’est même pas par rapport aux institutions, car je m’adapte assez
bien, mais c’est par rapport à ces langages que je peux avoir envie d’aller
ailleurs. » |