Retour au menu
Dernière édition MMIV Dé 21 - Minuit  
Retour en prison ‡‡ Seuil / Menu / Prison /
Prisonnier / Prison / Menu / Seuil ‡‡ Tour de prison
       
   
       
L’homme, ce prisonnier de naissance.
  « Il existe un monde invisible, inconnu, le vrai monde sans doute, dont le nôtre n’est qu’une frange, et que les nombres semblent traduire un peu dans le verbe des signes humains.
Nos limites sont extrêmes. L’honneur de l’homme sera d’avoir accepté cette prison et d’être un prisonnier de naissance, capable d’admettre ce qui se passe outre les quatre murs (qui sont trois) contre lesquels il s’exténue. »
       
Le type du prisonnier qui cherche à démolir sa prison : le poète.
  « Picasso est le seul homme qui se serve du génie comme intelligence. C’est pourquoi il a souvent l’air de se contredire et de procéder par grandes boutades. Il est, comme le poète, le type du prisonnier qui cherche à démolir sa prison. »
       
Le type même du prisonnier qui cherche à démolir sa prison : Picasso.
  « Et Picasso ! Picasso inventant des métaphores pour les yeux, ennoblissant l’art de peindre en le débarrassant de l’anecdote : le seul homme qui se serve du génie comme intelligence, le type même du prisonnier qui cherche à démolir sa prison… »
       
Cette ligne interrompue que les potiers mexicains laissent dans leurs dessins pour empêcher que l’esprit en devienne prisonnier
  « Je ne clos jamais rien, même pas ma porte. J’ai d’autres livres et d’autres titres en tête, que je n’aurai probablement pas le temps d’écrire, mais il faut bien qu’il y ait dans notre œuvre quelque chose d’inachevé, tout comme cette ligne interrompue que les potiers mexicains laissent | dans leurs dessins, pour empêcher que l’esprit en devienne prisonnier. »
       
     
       
 
   
       
       

 

   
J. Cocteau (1889-1963), « Préface » au livre de J.-R. Legrand, Méditations cabbalistiques sur des symboles traditionnels, 14 avril 1954 ; in Le passé défini : journal, « Annexes », xi, Gallimard, « NRF », t. iii, 1989, p. 341.
   
J. Cocteau (1889-1963), Le passé défini : journal, 28 février 1954 ; Gallimard, « NRF », t. iii, 1989, p. 68.
   
J. Cocteau (1889-1963), « Jean Cocteau », entretien avec Christine Garnier pour un livre sur les confidences d’écrivains, 21 mai 1954 ; in Le passé défini : journal, « Annexes », xiv, Gallimard, « NRF », t. iii, 1989, p. 355.
   
M. Yourcenar (1903-1987), Les Yeux ouverts : entretiens avec Matthieu Galey, « La sympathie par l’intelligence », Le Centurion, 1980, p. 316-317.
   

En haut de page