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« Les Romains ont eu la chance de vivre
en un monde où l’inégalité économique entre les nations était moins
grande qu’aujourd’hui (ce qui fait que la jalousie est actuellement
le sentiment le plus répandu sur le globe ; vous me jetteriez un
regard étonné si je vous disais qu’on appelle cela l’« impérialisme
américain »). Les Romains vivaient à une époque où la coïncidence
entre le peuple et l’ethnie | devait encore attendre dix-neuf siècles
avant de naître ; où le Dieu jaloux restait dans son petit coin
palestinien, où les dieux de chaque peuple passaient pour vrais aux
yeux des peuples voisins (il y avait des dieux étrangers inconnus, de
même qu’il y a des plantes et des pierres précieuses inconnues dans
une contrée étrangère, mais qui n’en existent pas moins).
Somme toute, les Romains ont à leur actif d’avoir appliqué la banale
recette de se ménager des « collabos », et ils n’ont eu à
affronter que deux problèmes graves et même mortels : l’étendue
trop longue de leurs frontières et la jalousie irrémédiable qu’éprouvait
envers cet empire « mondial » un moindre empire voisin, celui
des Parthes. »
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