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Le géomètre qui a donné une solution de l’agréable problème : « inscrire dans un cercle un triangle dont les côtés passent par trois points donnés »…
  « Et, en effet, l’étymologie du mot voyou est assez obscure. Je ne reviendrai pas sur celle de philosophe, qui ne l’est pas moins, mais sur laquelle on trouvera dans les manuels (tiens, tiens !) des indications nombreuses. Voyou vient-il de voir ou de voie ? Dauzat donne les indications suivantes : « (1830, Barbier, pop.) dér. probable de voie, c’est-à-dire celui qui court les rues, plutôt que forme. dial. de voyeur, curieux (voyeux, xiie siècle, Saint-Simon). Le suffixe est dialectal (Ouest ou Midi) et correspond à -eur ou à -eux. » Le bon vieil Elwall donne comme traduction de voyou : street-Arab, et le Langenscheidts, plus moderne : Strassenjunge (ensuite : Taugenichts, ah ! ensuite : Lump – ah ! ah !). Dans ses Excentricités du langage (1855) Lorédan Larchey écrit, s.vo. « Gamin, gamine, vagabondant sur la voie publique. Par extension, voyou se dit de l’homme qui a tous les vices du peuple sans en avoir les qualités : “Le gamin de Paris est accessible à tous les bons sentiments. Le voyou de Paris possède tous les vices” (A. de Caston). “C’est un vrai voyou.” “Quel voyou ! ”se dit l’homme de tout âge et toute classe, crapuleux de tenue ou de conduite. »
J’ignore qui est le A. de Caston auquel Lorédan Larchey se réfère. Dans ses « Auteurs cités et consultés » (p. XXXIX de la 10e édition.), je ne vois comme nom approchant que Castillon. Mais lequel ? Le géomètre qui a donné une solution de l’agréable problème : « inscrire dans un cercle un triangle dont les côtés passent par trois points donnés », ou l’auteur des anecdotes chinoises ? ou le frère de ce dernier ? »
 
         
       
         
       
         
       
         
       
         
       
         
         
         
 
 
     
         
         
         
         
         

   
R. Queneau (1903-1976), Journal (1939-1940), suivi de Philosophes et voyous ; Gallimard, « NRF », 1986, p. 228.
   
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