Dernière édition MMIV Noûs 11 - Minuit |
Au départ du Discours de la méthode, la notion
de « bon sens » est invoquée avec une pointe
d'insistance. Dans la pratique, cette pointe s'use et s'émousse
vite. |
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Une pinte de bon sens. |
Mais pour garder la tête hors de l'eau, le précepte de Claudel est excellent : en cas de problème, « se faire une pinte de bon sens. » |
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Le bon sens ne consiste pas à penser sur les choses avec trop de sagacité, mais à les concevoir d’une manière utile, – à les prendre dans le bon sens. |
« Le bon sens n’exige pas un jugement bien
profond ; il semble consister plutôt à n’apercevoir les objets
que dans la proportion exacte qu’ils ont avec notre nature, ou avec
notre condition. Le bon sens n’est donc pas à penser sur les choses
avec trop de sagacité, mais à les concevoir d’une manière utile, à les
prendre dans le bon sens. |
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P. Claudel (1868-1955), Journal, octobre 1951 ; Gallimard, « Pléiade », t. II, 1969, p. 788. | |
Vauvenargues (1715-1747), Introduction à la connaissance de l’esprit humain (1746), I, 7 : « Du bon sens » ; Librairie Hachette : Œuvres complètes, t. i, 1968, p. 213. |