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Dernière édition MMVI - Ovrs - Minuit | ![]() |
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Clé |
Quelle est la clé du problème ? Cherchons bien (nous ne la chercherions pas si nous ne l’avions déjà trouvée) : les clés ouvrent et ferment les portes, c’est bien utile pour quitter une prison. | ||||
Les clés du royaume. |
Le christianisme fait référence aux clés du Royaume dans plusieurs occurrences. | |||
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Jésus-Christ reproche aux juristes d’avoir fermé à clé la connaissance du Royaume : alors qu’ils disposaient des clés, non seulement ils n’en ont fait aucun usage pour eux-mêmes, mais en plus, ils en ont empêché lusage à ceux qui en avaient besoin. | |||
Malheur à vous qui avez enlevé la clé de la science ! |
« Malheur à vous, les légistes, parce que vous avez enlevé la clé de la science ! Vous-mêmes n’êtes pas entrés, et ceux qui voulaient entrer, vous les en avez empêchés ! » | |||
Qui cherche à résoudre un problème dispose rarement
dune clé en main, et plus rarement encore de la bonne clé. |
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Forger cette clé. |
« Les enquêtes diverses, les doctrines et les aphorismes, les commentaires et les aveux, dont on voit de nos jours la poésie accablée, donnent, dans leur contrariété, le plus vif désir de dégager enfin quelque méthode ou clef, qui permette d’y séparer le vrai du faux. Je me propose ici de forger cette clef. » | |||
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Il y a une clé, toujours... |
« Pour la possession des femmes, il y a une clé, toujours ; tantôt physique, tantôt morale. Quand on la possède, tout est fait. » | |||
Nous n’avons pas les clés du monde, alors je tâtonne avec mon trousseau pour tenter d’ouvrir la serrure : j’essaye toutes les clés que je peux trouver, j’essaye des passe-partout, j’essaye de crocheter comme un voleur et même d’enfoncer la porte… |
« Nous n’avons pas les clés du monde. Alors
je tâtonne avec mon trousseau pour tenter d’ouvrir la serrure, j’essaye
toutes les clés que je peux trouver, j’essaye des passe-partout, j’essaye
de crocheter comme un voleur et même d’enfoncer la porte, bien que j’aie
peu de force. |
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Savoir encaisser sans répondre, sans même envisager l’éventualité d’une vengeance – c’est là la clef de tout… |
« Savoir
encaisser sans répondre, sans même envisager l’éventualité d’une vengeance
– c’est là la clef de tout, c’est là un art que je m’évertue depuis si
longtemps à apprendre sans y réussir, sinon à | de rares moments, – mais
alors même, comment savoir si ma victoire n’est pas le fruit de la lâcheté ? Renoncer à se venger, non dans l’immédiat, mais dans l’éternité, encaisser tous les coups pour toujours. L’omniprésence de la vengeance, voilà l’écueil contre lequel butent toutes les utopies, voilà l’obstacle majeur et invincible à l’instauration du Paradis. Je veux refouler ma vengeance, mais elle agit secrètement, et je me venge sans le savoir dans les moments même où je me rengorge, où je me flatte d’être plus avancé en sagesse que n’importe quel autre mortel. Mon sang charrie de la vengeance ; elle l’épaissit, l’alourdit, elle… » |
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Évangile selon Luc, XI, 52 : væ vobis legis peritis quia tulistis clavem scientiæ ipsi non introistis et eos qui introibant prohibuistis. – Trad. La Bible de Jérusalem, éditions du Cerf, « Pocket », 1998, p. 1751. | |
J. Paulhan (1884-1968), Clef de la poésie (1944), « Argument I » ; Cercle du livre précieux : Œuvres complètes, t. II, 1966, p. 242. | |
P. Morand (1888-1976), Journal inutile, 23 avril 1974 ; Gallimard, « Les cahiers de la N.R.F. », t. II, 2001, p. 236. | |
M. Polac (1930), Journal (1980-1998), 6 (?) avril 1994 ; P.U.F., « Perspectives critiques », 2000, p. 356. | |
E. Cioran (1911-1995), Cahiers (1957-1972), fin décembre 1966 ; Gallimard, « N.R.F. », 1997, p. 453-454. | |