Dernière édition MMIV Dé 21 - Minuit |
Un problème se présente sous la forme d’une difficulté quelconque (question
difficultueuse, affaire ténébreuse ou épineuse) :
résoudre un problème consiste à vaincre une difficulté. |
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Se battre ferme avec la difficulté. |
« J’aimais d’autant plus les mathématiques que je méprisais davantage mes maîtres, MM. Dupuy et Chabert. Malgré l’emphase et le bon ton, l’air de noblesse et de douceur qu’avait M. Dupuy en adressant la parole à quelqu’un, j’eus assez de pénétration pour deviner qu’il était infiniment plus ignare que M. Chabert. M. Chabert qui, dans la hiérarchie sociale des bourgeois de Grenoble, se voyait tellement au-dessous de M. Dupuy, quelquefois, le dimanche ou le jeudi matin, prenait un volume d’Euler ou de [un blanc] et se battait ferme avec la difficulté. » |
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Il faut se roidir contre les difficultés, comme Thomas. |
« Tu ne m’as pas l’air gai, mon pauvre bonhomme.
Tes lettres sont de plus en plus mélancholiques
et tu me parais devenir de plus en plus méchanique.
C’est un tort, nom de Dieu, c’est un tort ! Il faut se roidir contre les difficultés, comme Thomas.
Il n’y a peut-être que les Thomas qui se roidissent bien ? |
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Une immense difficulté. |
La Difficulté d’être est l’un des principaux ouvrages de réflexion de Jean Cocteau. La formule est empruntée aux Misérables de Victor Hugo. | ||
« Dans l’absurde et artificiel « Javert déraillé », Hugo emploie l’expression « difficulté d’être ». Il ne voyait dans tout cela | qu’une immense difficulté d’être. (« Javert déraillé »). » | |||
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La difficulté d'être est plus grande que la difficulté de vivre. |
« Le pessimisme ne peut naître que du passé, du présent ou de l’avenir. Or, comme rien de tout cela n’existe, il ne saurait y avoir ni pessimisme ni optimisme. Il n’y a que vivre. Être. La difficulté d’être étant plus grande que la difficulté de vivre. » | ||
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La difficulté d'être : la vaincre ou la tourner ? |
« Il y a des minutes où je pense que je n’arriverai jamais à vaincre jusqu’à la fin, la difficulté d’être. D’autres minutes où je parviens, par le travail, à ne plus être, ce qui tourne la difficulté. » | ||
La difficulté vaincue ? |
« La difficulté vaincue. La plupart du temps, c’est une victoire à la Pyrrhus ! » | ||
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Stendhal (1783-1842), Vie de Henry Brulard (1835-1836), chap. XXXIII ; Gallimard, « Pléiade » : Œuvres intimes, t. II, 1982, p. 851. | |
G. Flaubert (1821-1880), Lettre, à Louis Bouilhet, Croisset, 27 juin 1855 ; Gallimard, « Pléiade » : Correspondance, t. ii, 1980, p. 583. | |
J. Cocteau (1889-1963), Le passé défini : journal, 23 juin 1954 ; Gallimard, « NRF », t. III, 1989, p. 149-150. | |
J. Cocteau (1889-1963), Le passé défini : journal, 2 novembre 1952 ; Gallimard, « NRF », t. I, 1983, p. 370. | |
J. Cocteau (1889-1963), Le passé défini : journal, fin octobre 1954 ; Gallimard, « NRF », t. III, 1989, p. 274. | |
P. Claudel (1868-1955), Journal, octobre 1942 ; Gallimard, « Pléiade », t. II, 1969, p. 419. | |