Dernière édition MMIV Dé 21 - Minuit |
L’importance est une notion très relative. Ne pas s’en laisser conter. |
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Lorsque beaucoup de gens s’accordent pour juger un problème sans importance, c’est généralement qu’il en a. |
« Lorsque beaucoup de gens s’accordent pour juger un problème sans importance, c’est généralement qu’il en a. L’insignifiance, c’est le lieu de la vraie signifiance. Il ne faut jamais l’oublier. Voilà pourquoi il me paraît fondamental d’interroger un écrivain sur sa pratique de travail. Et cela, en se plaçant au niveau le plus matériel, je dirais même minimal, possible. C’est faire un acte antimythologique : contribuer à renverser ce vieux mythe qui continue à présenter le langage comme l’instrument d’une pensée, d’une intériorité, d’une passion, ou que sais-je, et l’écriture, en conséquence, comme une simple pratique instrumentale. » | ||
Quel est le problème le plus important ? |
« Comme André Gide, qu’on n’accusait guère d’être un mystique, je pense que le problème social est plus important que le problème politique, et le problème moral plus important que le problème social. On en revient toujours à la lutte entre le bien et le mal. » | ||
Ce qui arrive n’a réellement aucune importance. |
« Rien de ce qui arrive réellement n’a la moindre importance. » | ||
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R. Barthes (1915-1980), « Un rapport presque maniaque avec les instruments graphiques », propos recueillis par Jean-Louis de Rambures, Le Monde, 27 septembre 1973 ; Œuvres complètes, t. ii, Seuil, 1994, p. 1710. | |
M. Yourcenar (1903-1987), Les Yeux ouverts : entretiens avec Matthieu Galey, « Une politique pour demain », Le Centurion, 1980, p. 310. | |
O. Wilde (1854-1900), Formules et maximes à l’usage des jeunes gens, 1894 ; Gallimard, « Pléiade », 1996, p. 969. | |