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Dernière édition MMV - Canicvla - Midi | |
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/ Questionnaire
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| Ce que je crois ? | ||
Je crois la croix (pour m’endormir). |
« Prière avant de m’endormir : Je crois la croix. J’espère le Père, je crie le Christ, je prie l’Esprit. » | ||
Je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit… |
« Sganarelle : […] Mais encore faut-il croire
quelque chose dans le monde : qu’est-ce donc que vous croyez ? Dom Juan : Ce que je crois ? Sganarelle : Oui. Dom Juan : Je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit. Sganarelle : La belle croyance et les beaux articles de foi que voilà ! Votre religion, à ce que je vois, est donc l’arithmétique ? » |
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Je mets toute ma philosophie à croire que deux et deux font quatre, et que les trois angles d’un triangle sont égaux à deux droits… |
« Dieu vous bénira, puisqu’étant philosophe, vous faites des vers. Je voudrais bien, moi qui ai fait trop de vers, être aussi un peu philosophe. Mais depuis quelque temps, je mets toute ma philosophie à croire que deux et deux font quatre, et que les trois angles d’un triangle sont égaux à deux droits. Je doute de tout ce qui n’est pas de cette évidence, et je répète sans cesse : Vanitas vanitatum et metaphysica vanitas. Si quelqu’un est capable de m’éclairer dans ces abîmes, c’est vous. » | ||
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| P. Claudel (1868-1955), Journal, juillet 1945 ; Gallimard, « Pléiade », t. ii, 1969, p. 522. | |
| Molière (1622-1673), Dom Juan ou le Festin de pierre (1665), III, i, Dom Juan, Sganarelle ; Gallimard, « Pléiade » : Œuvres complètes, t. ii, 1971, p. 57. | |
| Voltaire (1694-1778), Lettre, no 2661, à Jean-Henri-Samuel Formey, Potsdam, 3 octobre 1750 ; Gallimard, « Pléiade » : Correspondance, t. III, 1975, p. 252. | |
