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« L’homme vieillissant a à peu près le choix
de l’endroit par lequel il veut mourir. On peut mourir par la tête (fièvres
cérébrales, apoplexies, etc.), mourir par le ventre (affections viscérales),
ou mourir par les jambes (varices, gangrènes, etc.).
J’aime mieux mourir par les jambes, afin de penser jusqu’au dernier
moment. C’est pour cela que je vis debout. »
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« Je ne
veux pas mourir centenaire, mais rester souple et musclé jusqu’au dernier
jour. Du ski au cercueil, disais-je, jadis. Déjà, je ne remplis pas mon
programme, le ski, fini. »
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« Ma vie
a été un plaisir ; je souhaite que ma mort soit le dernier. Ayant
perdu Hélène, elle sera, en tout cas, un bonheur, pour moi. » |
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« Viens
Mort, mais tellement cachée que je ne te sente pas venir, parce que le
plaisir de mourir pourrait me redonner encore la vie. » |
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« En fait,
j’ai vraiment du mal à faire l’expérience du plaisir. Le plaisir me paraît
être une conduite très difficile. Cela n’est pas aussi simple que cela
de jouir des choses. Et je dois avouer que c’est mon rêve. Je voudrais
et j’espère mourir d’une overdose de plaisir, quel qu’il soit. Parce que je pense que
c’est très difficile, et que j’ai toujours l’impression de ne pas éprouver
le vrai plaisir, le plaisir complet et total ; et ce plaisir, pour
moi, est lié à la mort. » |
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« Nous
sommes dans un monde pareil à une arène espagnole, en ce sens que nous
sommes dupes de mille perspectives, et que ces perspectives menteuses
nous conduisent jusqu’à l’estocade. Il s’agit, comme pour le taureau,
de mourir noblement puisque nous sommes condamnés d’avance… Voilà quarante
ans que je suis sur la brèche. Je n’ai aucune crainte de mourir. S’il
n’y a rien, je rentrerai dans le zéro d’où je sors. S’il existe un tribunal
divin, il tiendra compte des injustices du tribunal des hommes. » |
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« Quelques-uns
de mes évangiles. – J’ai appris de
ma mère : qu’il importe de mourir debout si la politesse
l’exige. » |
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« "Ma mort, à moi ! qu’elle hurlait
à présent la mère Henrouille, je veux la voir ma mort à moi ! Tu
m’entends ! J’ai des yeux pour la voir, moi ! Tu m’entends !
j’ai des yeux encore à moi ! Je veux la regarder bien !"
Elle ne voulait plus mourir, jamais. C’était net. Elle n’y croyait plus
à sa mort. »
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« Pour certains
autres – pour le mythe qu’ils ne vivront pas – je préfère la mort qui
fait image, mais pour moi – peureusement – je souhaite la mort soudaine,
cent pour cent absurde, et sans adieu. » |
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