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  Mes défauts ?  

  Dans un accès de lucidité, nous devinons parfois une paille négligeable : est-elle nôtre ? Nôtre encore, cette poutre dont parlent les autres ? C’est aussi la fable des deux besaces, l’une d’en face, l’autre de dos.
À ce titre, gardons-nous d’accorder le plus petit crédit à ce que nous en pouvons dire. Le secret est de bien faire, même avec, –  et de laisser dire.
 
Un temps pour les connaître, un autre pour comprendre .
  « Connaître mes défauts m’a pris un demi-siècle et comprendre que j’étais idiot, plus encore. »  
         
Je sais que j’ai un grand défaut, si cela peut s’appeler un défaut : c’est de prendre volontiers à rebrousse-poil les idées reçues, et souvent notre genre de vie…
  « Je sais que j’ai un grand défaut, si cela peut s’appeler un défaut, c’est de prendre volontiers à rebrousse-poil les idées reçues, et souvent notre genre de vie. Cela ne fait pas nécessairement de moi un contestataire, mais simplement un individualiste. Je ne suis pas non plus un philosophe, un sociologue, pas même un psychologue. Je me tiens tranquillement en marge, et je regarde défiler le paysage humain. »  
         
J’ai le défaut /
d’être un peu plus sincère en cela qu’il ne faut
  L’avertissement d’Alceste sur son défaut de sincérité intervient dans la fameuse « scène du sonnet d’Oronte ». Oronte, l’amant de Célimène – bel esprit, et poète aux heures creuses –, est venu trouver Alceste pour établir avec lui « un nœud d’amitié ».  
   

« Oronte : […] Enfin je suis à vous de toutes les manières ;
Et comme votre esprit a de grandes lumières,
Je viens, pour commencer entre nous ce beau nœud,
Vous montrer un sonnet que j’ai fait depuis peu,
Et savoir s’il est bon qu’au public je l’expose.

Alceste : Monsieur, je suis mal propre à décider la chose ;
Veuillez m’en dispenser.

Oronte : Pourquoi ?

Alceste : J’ai le défaut
D’être un peu plus sincère en cela qu’il ne faut. »

 
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         

   
P. Morand (1888-1976), Journal inutile, 16 novembre 1975 ; Gallimard, « Les cahiers de la N.R.F. », t. ii, 2001, p. 660.
   
G. Simenon (1903-1989), Mes dictées, « À quoi bon jurer ? » (1979), 23 juin 1977 ; Presses de la Cité, « Omnibus » : Tout Simenon, t. 27, 1993, p. 6.
   
Molière (1622-1673), Le Misanthrope (1667), I, ii, v. 293-300 ; Gallimard, « Pléiade » : Œuvres complètes, t. ii, 1971, p. 154.
   
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