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  Mes fautes ?  

  Pour éclaircir cette question, on peut garder à l’esprit l’avertissement de Paul Morand : une faute est irréparable.
    « Quand on a commis une faute, c’est joué. Une faute ne se répare jamais. »
       
Liste de mes fautes.
  « Liste de mes fautes : les mauvaises études ; le service militaire immobile ; l’arrêt dans ma connaissance de l’anglais, à Londres, me contentant du superficiel ; l’acceptation, en 1917, du poste de Rome, où je devais rater mon affaire avec l’ultra-national Barrère ; l’envoi à Madrid (au lieu d’aller à Jérusalem) ; l’abandon des milieux de peintres, dès 1927, au bénéfice des mondanités (1933-40) ; les voyages sans méthode des mêmes années ; le séjour, si ennuyeux, à Vichy, pendant la guerre ; la trop longue bouderie hors de France, de 44 à 51 ; l’achat de terres en Guinée, au Maroc, en Algérie, ces années-là ; le refus d’aller voir de Gaulle en 68, qui m’empêcha de rentrer définitivement à Paris ; liste pas close.
La plasticité de mon caractère ; qui n’empêcha pas des goûts et des aversions permanents. Mon manque d’application.
Ma célérité dans la façon de suivre le fil des choses (comme on dit le fil du bois).
Aucune hardiesse d’esprit, de chaleur, de sentiment. »
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       

   
P. Morand (1888-1976), Journal inutile, 26 février 1975 ; Gallimard, « Les cahiers de la n.r.f. », t. ii, 2001, p. 451.
   
P. Morand (1888-1976), Journal inutile, 10 juillet 1974 ; Gallimard, « Les cahiers de la n.r.f. », t. ii, 2001, p. 287.
   
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