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« Le docteur Ragu me prête
un livre sur Tibère (traduit de l’allemand) qu’il déclare un chef-d’œuvre
et qui, dit-il, se lit comme un roman ; mais je n’y
puis prendre goût. L’énoncé des événements me lasse. Dans cette touffe
énorme du passé, pourquoi choisir ceci plutôt que cela ? Le plus
apparent sans cesse offusque le plus important. On cherche une suite,
un enchaînement de faits, une causalité qui ne soit pas accidentelle ou
illusoire. Et, quoi que ce soit qu’on me raconte, je pense toujours irrésistiblement,
que cela ne s’est pas passé comme ça. Je suis
tenté de dire : de toutes les connaissances humaines, celle qui m’intéresse
le moins, c’est l’histoire. » |
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La bonté, si elle na la puissance
de la méchanceté ;
la vertu, si elle na force de vice.
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« Sil métait possible,
jaimerais ouvrir un institut de beauté pour les âmes, non
que la mienne soit belle, ni que je compte faire des miracles, mais afin
que le client soigne sa ligne interne et sy accroche quelle quelle soit.
La bonté mintéresse peu si elle na la puissance de la
méchanceté ; la vertu, si elle na force de vice. Peu importe
le style dune âme, si elle ne présente rien de mou. » |
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