|
Je n’ai de sympathie pour aucun parti politique
ou, pour mieux dire, je les exècre tous, parce qu’ils me semblent également
bornés, faux, puérils, s’attaquant à l’éphémère, sans vues d’ensemble
et ne s’élevant jamais au-dessus de l’utile….
|
|
« Continuons les confidences : je n’ai
de sympathie pour aucun parti politique ou, pour mieux dire, je les exècre
tous, parce qu’ils me semblent également bornés, faux, puérils, s’attaquant
à l’éphémère, sans vues d’ensemble et ne s’élevant jamais au-dessus de
l’utile. J’ai en haine tout despotisme.
Je suis un libéral enragé. C’est pourquoi le socialisme me semble une
horreur pédantesque qui sera la mort de tout art et de toute moralité.
J’ai assisté, en spectateur, à presque toutes les émeutes de mon temps. »
|
|
|
|
|
« Je ne me suis jamais
appuyé sur aucun ordre extérieur. Le seul parti que je puisse prendre est
le mien ! Et croyez qu’il me donne des ordres sévères, et m’oblige
à la pire des disciplines. Je soigne ma ligne : j’entends ma ligne
interne, car une œuvre n’est que le reflet d’une morale qui n’a rien à voir
avec la morale telle que les gens l’entendent. Cette morale particulière
doit être inflexible, surtout si les habitudes s’y opposent. Giraudoux me
disait : C’est ta liberté qu’on te reproche. Lorsqu’on veut nous | attaquer, c’est
toi qu’on attaque, certain que tu ne seras défendu par aucun groupe. Tu
es notre paratonnerre. » |
|