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  Mon parti politique ?  

 
 
     
Je n’ai de sympathie pour aucun parti politique ou, pour mieux dire, je les exècre tous, parce qu’ils me semblent également bornés, faux, puérils, s’attaquant à l’éphémère, sans vues d’ensemble et ne s’élevant jamais au-dessus de l’utile….
 

« Continuons les confidences : je n’ai de sympathie pour aucun parti politique ou, pour mieux dire, je les exècre tous, parce qu’ils me semblent également bornés, faux, puérils, s’attaquant à l’éphémère, sans vues d’ensemble et ne s’élevant jamais au-dessus de l’utile. J’ai en haine tout despotisme. Je suis un libéral enragé. C’est pourquoi le socialisme me semble une horreur pédantesque qui sera la mort de tout art et de toute moralité. J’ai assisté, en spectateur, à presque toutes les émeutes de mon temps. »

 
 
 
     
Le seul parti que je puisse prendre est le mien !
  « Je ne me suis jamais appuyé sur aucun ordre extérieur. Le seul parti que je puisse prendre est le mien ! Et croyez qu’il me donne des ordres sévères, et m’oblige à la pire des disciplines. Je soigne ma ligne : j’entends ma ligne interne, car une œuvre n’est que le reflet d’une morale qui n’a rien à voir avec la morale telle que les gens l’entendent. Cette morale particulière doit être inflexible, surtout si les habitudes s’y opposent. Giraudoux me disait : C’est ta liberté qu’on te reproche. Lorsqu’on veut nous | attaquer, c’est toi qu’on attaque, certain que tu ne seras défendu par aucun groupe. Tu es notre paratonnerre. »  
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         

   
G. Flaubert (1821-1880), Lettre, à Mademoiselle Leroyer de Chantepie, [Paris, 30 mars 1857] ; Gallimard, « Pléiade » : Correspondance, t. ii, 1980, p. 698.
   
J. Cocteau (1889-1963), « Jean Cocteau », entretien avec Christine Garnier pour un livre sur les confidences d’écrivains, 21 mai 1954 ; in Le passé défini : journal, « Annexes », xiv, Gallimard, « NRF », t. iii, 1989, p. 352-353.
   
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