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  Ce qui n’est pas mon fort ?  

 

 
 
     
Bien que la modestie ne soit pas vraiment mon fort
  « J’ai toujours dit, bien que la modestie ne soit pas vraiment mon fort, que si l’on me compare à Velázquez ou à n’importe quel autre de sa stature, mon œuvre est une complète catastrophe. Mais si on me compare aux peintres contemporains, je suis ce qui se fait de mieux. Sans même parler de mon génie, les autres sont si mauvais… »  
         
La sagacité n’a jamais été mon fort.
  « N’avoir pas de montagnes perdait absolument Paris à mes yeux.
Avoir dans les jardins des arbres taillés l’achevait.
Toutefois, ce qui me fait plaisir à distinguer aujourd’hui (en 1836), je n’étais pas injuste pour le beau vert de ces arbres.
Je sentais, bien plus que je ne me le disais nettement : leur forme est pitoyable, mais quelle verdure délicieuse et formant masse avec de charmants labyrinthes où l’imagination se promène ! Ce dernier détail est d’aujourd’hui. Je sentais alors sans trop distinguer les causes. La sagacité, qui n’a jamais été mon fort, me manquait tout à fait. »
 
 
 
     
Les problèmes bêtes de l’arithmétique.
  « L’arithmétique, ce n’était pas mon fort, je trouvais les problèmes bêtes : quelle somme de fruits obtient-on quand on remplit un panier avec trois quarts de pommes, un huitième d’abricots et un deux-seizième de quelque chose d’autre ? Je ne voyais pas le problème ; je me demandais pourquoi on aurait arrangé un panier de cette façon-là, par conséquent c’était sans solution. »  
 
 
     
L’intelligence.
  « L’intelligence n’est pas mon fort. Elle est une forme transcendante de la bêtise. Elle complique tout. Dessèche tout. C’est le grand bouc qui mène le troupeau à l’abattoir. »  
 
 
     
         
         
         
         
         
         
         
         
         
         


   
S. Dalí (1904-1989), Pensées et anecdotes, chap. I : « Pensées » ; Le Cherche Midi, « Les pensées », 1995, p. 33.
   
Stendhal (1783-1842), Vie de Henry Brulard (1835-1836), chap. xxxviii ; Gallimard, « Pléiade » : Œuvres intimes, t. ii, 1982, p. 900.
   
M. Yourcenar (1903-1987), Les yeux ouverts : entretiens avec Matthieu Galey, « Une éducation », Le Centurion, 1980, p. 27.
   
J. Cocteau (1889-1963), Le passé défini : journal, début septembre 1952 ; Gallimard, « NRF », t. i, 1983, p. 336.
   
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