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Dernière édition MMV - Ours - Minuit  
Farce  
       
 

 

Je n’insisterai pas. Shakespeare l’a dit : la vie est une farce, une comédie, une tragédie universelle.
 

« Je n’insisterai pas. Shakespeare l’a dit :
Life’s but a walking shadow, a poor player
That struts and frets his hour upon the stage,
And then is heard no more : it is a tale
Told by an idiot, full of sound and fury,
Signifying nothing…

La vie est une farce, une comédie, une tragédie universelle, et le sort qui brasse tous les personnages du drame à leur insu, qui les secoue comme dans un gobelet et les jette pêle-mêle sur le tapis comme des dés au poker d’as : Elena qui allait être tuée d’un coup de feu anonyme par un calme après-midi d’un dimanche ensoleillé ; le vieux roi assassiné l’année suivante (et c’est peut-être parce qu’il attendait son assassin qu’il se retournait sans cesse dans son fauteuil doré pour me dévisager, Umberto ier, les yeux si chargés d’inquiétude le jour de la fête) ; maman morte | en moins de dix ans dans une solitude extrême et mon père, au bout de vingt-cinq ans, remarié et complètement ruiné, fils de vigneron qu’il était, parti de rien »

       
Farce et Histoire.
  « L’Histoire du monde, c’est une farce. »
       
     
       
     
       
     
       
     
       
 
   
       
       

 

B. Cendrars (1887-1961), Bourlinguer (1948), « Gênes : l’épine d’Ispahan » ; Denoël : Œuvres complètes, t. vi, 1961, p. 110-111.
   
G. Flaubert (1821-1880), Cahier intime, 1840-1841 ; Gallimard, « Pléiade » : Œuvres complètes, t. i, 2001, p. 751.
   
 
   
 
   
 
   
 
   
 
   
   
   
   
   

 

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