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  De  

 
 
     
  Ici, il ne s’agit pas du tout de tout (il ne faut tout de même pas exagérer). Seulement un peu de tout, ce qui d’ailleurs ne change guère du tout.
 
 
     
 
 
     
Faire réentendre des formules plates, les plus ordinaires, que nous énonçons – mais les énonçons « nous » vraiment ? –, que nous employons, ou plutôt qui se laissent employer, en passant, sans plus y penser ; formules plus communes que des lieux communs : Il faut de tout pour faire un monde.
 

« Tout ce montage visant à conférer sa consistance possible à la sagesse, comme ce passage à travers des références éloignées, prises à deux bords de la pensée, en Chine – en Grèce, n’auraient au fond d’autre but que de faire réentendre des formules plates, les plus ordinaires, que nous énonçons – mais les énonçons « nous » vraiment ? –, que nous employons, ou plutôt qui se laissent employer, en passant, sans plus y penser.
Elles ne « décollent » pas, ni n’inventent rien, elles n’appartiennent à personne. Car elles ne s’intellectualisent pas en idées, ni n’ont même la consistance d’adages ou de proverbes. Plus communes que des lieux communs. Mais, par là-même, elles font entendre, au ras de toute conception, un certain fond – neutre – de la pensée : réussissant ainsi à dire, ou plutôt à laisser passer, ce que n’a pas conçu la philosophie. |

L’un dans l’autre ;

Faire la part des choses ;

Prendre les choses comme elles viennent ;

Ça vient ;

Il faut de tout pour faire un monde ;

Avoir l’esprit ouvert ;

Être compréhensif ;

(Re)-mettre tout à plat ;

Ne rien laisser tomber ;

Relativiser ;

Ça va ;

No comment. »

 
 
 
     
Il faut de tout pour faire
  « Il faut de tout pour faire un monde. Il faut de tout pour faire un homme. »  
 
 
     
 
     
 
 
     
 
     
 
 
     
 
     
 
 
     
 
 
     
 
 
     
 
 
     
 
 
     
 
 
     
 
 
     
 
 
     
 
 
     
 
 
     
 
 
     

   
F. Jullien, Un sage est sans idée, ou l’autre de la philosophie (1998), II, chap. viii : « Comment a pu s’ignorer la discussion ? », explicit ; Seuil, « L’ordre philosophique », 1998, p. 226-227.
   
P. Claudel (1868-1955), Journal, mai 1952 ; Gallimard, « Pléiade », t. ii, 1969, p. 806.
   
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