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Dernière édition MMV - Canicvla - Midi | |
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| Dieu | ||
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| La
première partie de l’Ethica
de Spinoza (1632-1677) est à lire par tous les athées :
De Deo traite de Dieu, cette
partie est une somme théologique considérable. Spinoza y traite
de tout. Hélas, les athées jouent trop souvent les esprits forts, ou incrédules, en disant qu’ils ne sauraient croire qu’à un Dieu qu’ils pourraient voir. Le principe d’incrédulité, de ne croire que ce qu’on voit, est excellent : la taupe comme l’autruche en tombent d’accord, et n’en demandent sans doute pas davantage. À supposer même que nous ayons les yeux ouverts, ce qui est difficile, et la vue juste, ce qui est aussi rare, le malheur est que personne ne peut ni tout voir, ni voir tout. Or, tout est là. Quant au fétichisme de ceux qui demandent à en voir les parties, il suffit de laisser les uns à leur voyeurisme, les autres à leur obsession du moment, et tout ce beau monde à la manie métonymique. Car après tout, chacun se couche ici selon son concept (voir encore une fois le De Deo) – d’après la conception dont il est capable – un point c’est tout. |
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Tí theós ; hó ti tò pán. |
« Qu’est Dieu ? Ce qu’est le Tout. » | |||
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Aimer Dieu signifie aimer ce Tout dont j’ai conscience d’être une partie. |
« Que signifie aimer Dieu ? Aimer Dieu signifie aimer ce Tout dont j’ai conscience d’être une partie. » |
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| Pindare (~520-440 ? a.c.) : T° qeçv? ê ti tè p€n (tí theós ; hó ti tò pán) ; cité par Clément d’Alexandrie, Stromates, V, 725 ; trad. M. Yourcenar (1903-1987), La couronne et la lyre : poèmes traduits du grec, « Pindare » ; Gallimard, « Poésie », 1979, p. 171. | |
| L. Tolstoï (1828-1910), Journal, 29 décembre 1906 ; Gallimard, « Pléiade » : Journaux et carnets, t. iii, 1985, p. 178. | |
