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  Bibliographie  

  Inutile de s’adonner à la littérature boursouflée sur la prison. Inutile et dangereux. Plus de neuf fois sur dix, les livres sont des prisons. Tous les mauvais livres sont ainsi, et rares sont les livres assez forts pour délivrer quelqu’un ou quoi que ce soit. L’essentiel, du reste, tient en peu de pages.
 
 
 
 
Jean de La Fontaine (1621-1695)
  Fables, Gallimard, « Pléiade » : Œuvres complètes, t. I, 1991 :  
      I, x : « Le Loup et l’Agneau », p. 44-45.  
      VII, : « Les animaux malades de la peste », p. 249-250.  
Blaise Cendrars (1887-1961)
     
  Cendrars ne s’est pas seulement intéressé aux nègres : on lui doit aussi un superbe Panorama de la pègre.
      Panorama de la pègre, 1935 ; Denoël : Œuvres complètes, t. iv, 1962, p. 279-384.  
  Moravagine raconte sa vie en prison : c’était en 1884, dans la forteresse de Presbourg. Il avait dix-huit ans. Dix ans plus tard, il est transféré chez les fous.
 
  Moravagine (1926), IIème partie : « Vie de Moravagine, idiot », “h) Formation de son esprit” ; Denoël : Œuvres complètes, t. ii, 1961, p. 275-280.  
         
Eugène Ionesco (1909-1994)
  Jeux de massacre (1969), VI : « Scène de la prison » ; Gallimard, « Pléiade » : Théâtre complet, 1991, p. 987-991.  
         
Michel Foucault (1926-1984)
  Surveiller et punir : naissance de la prison, Gallimard, « Bibliothèque des histoires », Paris, 1975.  
      En 1971, Michel Foucault constitue un groupe d’information sur les prisons (GIP).
Paru en 1975, Surveiller et punir décrit la « naissance de la prison ». Dans ce « curieux projet d’enfermer pour redresser », caractéristique de la société disciplinaire des temps modernes, Michel Foucault analyse l’un des moyens par lesquels le pouvoir s’assure la maîtrise des individus, des corps et des âmes. Du xvie au xixe siècle, mesurer, enregistrer, faire manœuvrer, sont autant de « manières d’assujettir les corps, de maîtriser les multiplicités humaines et de manipuler leurs forces ». La discipline des prisons rejoint celle de l’armée, des ateliers, des hôpitaux et des écoles.
Envahie aujourd’hui par les sciences humaines, la pénalité moderne se veut moins punitive que réadaptative. Sous cet aspect, Foucault remarque encore une même « forme mixte d’assujettissement et d’objectivation », un même « pouvoir-savoir ».
L’auteur de Surveiller et punir voulait que son travail puisse « servir d’arrière-plan historique à diverses études sur le pouvoir de normalisation et la formation du savoir dans la société moderne ».
 
 
 
 
 

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