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Sur la prison, qui
n’a jamais eu envie d’écrire un pamphlet ?
Le mot « pamphlet » apparaît au xviiie
siècle dans la langue française. Il désigne un petit livre de peu de pages,
sec comme un coup de trique. D’où l’inflexion parfois péjorative du terme,
puisqu’un pamphlet appartient à l’âpre littérature de combat, où l’on
tire à boulets rouges sur les pouvoirs en place (gouvernement, religion,
personnages en vue, autorités et autres institutions sacro-saintes).
On songe à des humeurs massacrantes, à des coups de tonnerre, aux rages
et orages d’un Voltaire (1694-1778), d’un Sade
(1740-1814), d’un Paul-Louis Courier (1772-1825) ou d’un Nietzsche (1844-1900). |
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Le mot est emprunté
à un terme anglais, « qui est dans Shakespeare, paunflet et pamflet
dans des textes de 1510, de palme-feuillet,
feuillet qui se tient à la main. » |
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« Lu Devant
la douleur de Léon Daudet. Amusant, sans plus. L’inconvénient
du pamphlet, c’est que ça s’évapore vite, | même P.-L. Courier, ou Veuillot ;
cela ne vaut que le matin, avec l’odeur de l’encre d’imprimerie, cette
rosée noire ; on en parle au déjeuner ; le soir, c’est fini ;
et au fond, c’est l’histoire de tout le journalisme. Il faut que la haine
soit d’une rude qualité pour rester chaude. » |
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