Dernière édition MMV - Cæsar |
Au vie siècle avant J.-C., pendant le règne de Servius Tullius, on construit à Rome, dans la partie inférieure de la prison d’État, un cachot destiné aux rebelles : c’est le « Tullianum », creusé au flanc du Capitole. Ce lieu humide, étroit et sombre a été évoqué par l’historien Salluste lorsqu’il raconte le supplice de Lentulus et de ses complices. |
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C’est au Tullianum que les cinq Catiliniens (Lentulus, Céthégus, Statilius, Gabinius, Céparius), condamnés à mort par le Sénat, furent étranglés avec un lacet. C’est à cet endroit que périt Jugurtha, et c’est là encore que mourra Vercingétorix (~ 72-46 a.c.). | |||
Est in carcere locus, quod Tullianum appellatur… |
« Il y a dans la prison, quand on monte un peu sur la gauche, un endroit nommé le Tullianum, enfoncé d’environ douze pieds sous terre. Il est de tous côtés fermé par des murs, et couvert d’une voûte de pierres de taille ; et la saleté, l’obscurité, l’odeur, lui donnent un aspect sinistre et terrifiant. » | ||
Promenade dans la prison Mamertine et Tullienne. |
« Il nous restait un peu de jour :
nous en avons profité pour descendre dans la prison Mamertine et Tullienne. |
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Sallustius (~ 86-36 ? a.c.), De Conjuratione de Catilina, LV, 3 : Est in carcere locus, quod Tullianum appellatur, ubi paululum ascenderis ad lævam, circiter duodecim pedes humi depressus. Eum muniunt undique parietes atque insuper camera lapideis fornicibus iuncta; sed incultu, tenebris, odore fœda atque terribilis eius facies est. | |
Stendhal (1783-1842), Promenades dans Rome (1829), 31 décembre 1828 ; Gallimard, « Pléiade » : Voyages en Italie, 1973, p. 1118. | |