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Dernière édition MMV - Canicvla - Midi | |
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/ Rien
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| Grave | ||
| Qu’est-ce qui est grave,
qu’est-ce qui ne l’est pas ? Cette question est un véritable
problème. Qui ose pourtant s’élever au point de vue de Dieu (Deus sive natura) ou de Sirius, finit parfois par deviner que rien (ou presque) n’est grave, ou plutôt que la plupart des choses graves sont en fait plombées, soit par le simple bon ton des gens bons, soit par tout le poids de l’opinion qu’on s’en fait. |
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L’auteur de cet itinéraire a un grand désavantage :
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« L’auteur de cet itinéraire a un grand
désavantage : rien ou presque rien, ne lui semble valoir la peine qu’on
en parle avec gravité. Le xixe
siècle pense tout le contraire, et a ses raisons pour cela. La liberté,
en appelant à donner leur avis à une infinité de braves gens qui n’ont pas
le temps de se former un avis,
met tout parleur dans la nécessité de prendre un air grave qui en impose au vulgaire, et que les sages pardonnent,
vu la nécessité des temps. Cet itinéraire n’aura donc pas le pédantisme nécessaire. À cela près, pourquoi ne mériterait-il pas d’être lu par le voyageur qui va devers Rome ? » |
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| Stendhal (1783-1842), Promenades dans Rome (1829), « Avertissement » ; Gallimard, « Pléiade » : Voyages en Italie, 1973, p. 597. | |
