Dernière édition MMV - Équinoxe du printemps |
C’est peu, donc ce n’est ni beaucoup ni le tout. Mais ce peu n’est pas rien. |
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Intelligenti pauca. |
La formule latine intelligenti pauca signifie que « peu (de mots) suffisent à comprendre ». Aux esprits déliés, il suffit de parler à demi-mot. Cette formule est l’un des codes secrets de Stendhal. | ||
Pouvoir tout comprendre avant qu’on n’ait tout dit. |
« Votre mérite, mon amie, n’est pas seulement de pouvoir tout comprendre, mais de pouvoir tout comprendre avant qu’on n’ait tout dit. Monique, me comprenez-vous ? » | ||
Parle peu... |
« Parle peu et ne te mêle pas de ce dont tu n’es pas interrogé. » | ||
(On se repent rarement de parler peu.) |
« L’on se repent rarement de parler peu, très souvent de trop parler ; maxime usée et triviale que tout le monde sait, et que tout le monde ne pratique pas. » | ||
Le peu est réellement tout : le peu occupe une place immense |
« C’est le peu qui est réellement tout. Le peu occupe une place immense. Il nous accepte indisponibles. » | ||
M. Yourcenar (1903-1987), Alexis, ou le Traité du vain combat (1929), 1971 ; Gallimard, « Pléiade » : Œuvres romanesques, 1982, p. 22. | |
Jean de la Croix (1542-1591), Paroles de lumière et d’amour : avis et sentences spirituelles, « Points d’amour, aux carmélites de Béas », 139 ; Œuvres complètes, Cerf, 1990, p. 285. | |
J. La Bruyère (1645-1696), les Caractères, xi, « De l’homme », § 149. | |
R. Char (1907-1988), la Nuit talismanique qui brillait dans son cercle (1972), i, « Vers aphoristiques », “Volets tirés fendus” ; Gallimard, « Pléiade » : Œuvres complètes, 1983, p. 491. | |