Le menu de Thélème Dernière édition MMV - Canicvla - Midi  
Revenir au problème‡‡ Seuil \ Menu \ Problème \
Bas de page Problème / MenuSeuil ‡‡ Encore un problème
  Hic  

  est le hic, Loïc ?
Au sens fort, le hic désigne un problème immédiat : le problème n’est pas tout à fait , mais ici très précisément – c’est une simple affaire de distance. Le hic consiste en ceci qu’on peut le toucher du doigt. Voici le problème, alors gare aux épines ! Le hic se situe ici et maintenant (h
ic et nunc), autant dire à portée de main, sinon déjà sous la main.
À l’extrême rigueur, le hic se trouve au bout du fusil. Et si parfois on entend dire : « c’est là le hic », c’est bien mieux dit qu’on ne croit. Sitôt levé, un lièvre en effet ne détale jamais droit.
         
Hic jacet lepus.
 

 

 
  Le verbe français gésir, « être couché » (en parlant de personnes malades ou mortes), n’est plus usité sinon sous quelques formes résiduelles, notamment dans la langue des marins ou au commencement de l’épitaphe : Ci-gît… Tombé en désuétude, ce verbe est de la même extraction que « gîter » (en parlant d’un lièvre) : l’un comme l’autre verbe dérive du latin jacere.
On traduit le latin hic jacet lepus par « ci gît le lièvre », ou « c’est ici que gîte le lièvre ». Cette locution figurée indique une difficulté, ou le point de position d’un problème. Le point en cause peut d’ailleurs être très sensible : c’est quand le bât blesse. L’expression s’emploie aussi bien avec une négation : « ce n’est pas ici que gît le lièvre » sert à écarter un faux problème.
         
Voilà le hic, la question, être ou ne pas être (des vaniteux), le danger.
 

« Quel bonheur, quelle joie donc d’être un escargot. Mais cette bave d’orgueil, ils en imposent la marque à tout ce qu’ils touchent. Un sillage argenté les suit. Et peut-être les signale au bec des volatiles qui en sont friands. Voilà le hic, la question, être ou ne pas être (des vaniteux), le danger. »

 
         
         
       
         
       
         
       
         
       
         
       
         
         
         
 
 
     
 
 
     
 
 
     
 
 
     
 
 
     
 
 
     

   
F. Ponge (1899-1988), Le Parti pris des choses (1942), « Escargots », Paris, 21 mars 1936 ; Gallimard, « Pléiade » : Œuvres complètes, t. I, 1999, p. 26.
   
Haut de page