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Dernière édition MMV - Canicvla - Midi | ![]() |
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Penser |
Rien que
d’y penser, je me sens chose. À quoi penses-tu ? À rien. Tu es bête, tu penses trop ! Non, justement, je pense pas... |
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Si je pense, je pense mal : j’aime mieux ne penser à rien. |
« Si je pense, je pense mal. J’aime mieux ne penser à rien. Admettre le vide. Attendre. Colette a raison : je suis un mauvais oisif. Ce rien faire auquel je m’oblige est un vrai supplice. » | |||
Une pensée qui ne pense à rien (la rêverie). |
« La rêverie n’est qu’une pensée qui ne pense à rien. » | |||
Les grandes pensées ne pensent à rien… |
« Les grandes pensées ne pensent à rien : la pensée de l’infini, la pensée de l’éternité, la pensée de Dieu, la pensée de la mort. L’infini, Dieu, l’éternité peuvent être l’imagination d’un vertige. Penser à la mort peut être une façon de croire s’entraîner à n’être plus, ce qui a tout de même, pour un être humain, peu de sens. » | |||
J’imagine que je rêve, j’imagine que je suis, et je pense donc je suis, même quand je ne pense à rien… |
« J’imagine que je rêve j’imagine que je suis et je pense donc je suis même quand je ne pense à rien. Cette idée originale étrangement analogue à la thèse fondamentale du philosophe Descartes me vint en jouant aux cartes. » |
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J. Cocteau (1889-1963), Le passé défini : journal, 11 juin 1953 ; Gallimard, « NRF », t. ii, 1985, p. 146. | |
J. Renard (1864-1910), Journal, 21 juillet 1902 ; Gallimard, « Pléiade », 1965, p. 767. | |
C. Roy (1915-1997), Chemins croisés (1994-1995), « 1994 : Été », “Minimes”, août 1994 ; Gallimard, « NRF », 1997, p. 119. | |
J. Tardieu (1903-1995), Monsieur Monsieur : poèmes (1951), « Metaphysical poetry », “J’ai une idée” ; Gallimard, « Quarto » : Œuvres, 2003, p. 344. | |